lemiroirdespoetes

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Elsa

Tu rêves les yeux large ouverts

Que se passe t'il donc que j'ignore 

Devant toi dans l'imaginaire 

Cet empire à toi ce pays sans porte

Et pour moi sans passeport

 

Ceux que traverse la musique

On dirait qu'ils sont les branches d'un bois

Pliant sous des oiseaux qui se perchent 

 

Mais toi

 

Ceux dont le regard est fait des facettes du nombre

Ceux qui jonglent avec les fonctions de ce qui n'existe pas

Ceux dont l'esprit parabolique met le feu comme un miroir

L'hypothèse est leur cigarette roulée 

 

Mais toi

 

Tu poses ta main sur ta joue

Et je n'ose pas te demander à quoi tu joues

Qui passe dans l'espace pers où tu te perds

 

À suivre

 

Aragon

 

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08/12/2021
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Ciel à perdre

A un niveau tout autre

 

Ta voix devient orange samedi à midi

Alors, mon âme menteuse oubliant

Sa cheville cassée saute comme affolée 

Trois niveaux plus haut

Et s'installe sur le palier des voisins

Au dernier étage, en renversant 

Deux pots de cactus

20 degrés et un soleil avide sur les Balkans 

En plein milieu de décembre 

Il est grand temps que je comprenne 

Quel est ce jeu, cette anomalie 

De la distance et des saisons

Mais le châssis à tabatière est cloué 

 

C'est pourquoi

Je mets mon portable sur vibrations 

Et malgré les ondes dangereuses 

De ta voix je le glisse dans la poche

De ma chemise tout près de mon cœur

 

Comment pourrais je autrement comprendre 

Si tu m'appelles un autre jour de la semaine 

Qui tu caches dans la salle de bains?

 

Aksinia mihaylova 

 

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03/12/2021
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Ciel à perdre

Le mot

 

1

 

Nous sortons des paysages cachés du plus profond

De nous et les entassons sur la table

Comme deux personnes qui se rencontrent 

Pour la première et dernière fois

Et sont libérées du futur

Nous fumons un demi paquet de tabac

Fouillons le tas et comptons les os

Germés dans nos âmes 

Mais nous ne pouvons pas trouver le mot

Qui accomplit

Peut-être est-ce à cause  de la profondeur différente 

Des abîmes en nous

Qui résonnent avec une langue

Incompréhensible pour la peau

 

2

 

Puis nous achetons des pamplemousses

Arpentons les ruelles du quartier juif

Il me tient par la main, il m'oublie 

Dans des librairies 

Regarde, il y a tant de ciel dans les vitrines

Ce soir, dit il 

Et me serre fort contre sa poitrine

Pour que je ne lise pas dans ses yeux

Le mot qui accomplit

Les pamplemousses roulent sur le trottoir

Elles sont tellement fiévreuses ses mains

Comme s'il avait peur de me perdre

Comme s'il avait peur que je puisse rester

 

Aksinia mihaylova

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01/12/2021
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Flaques de verre

Tout se tient

 

Alors une voix s'éleva, puis se tut. Les nuages ne bougeaient plus sur le ciel trop plat

Et même il n'y avait pas de nuages. Les étoiles formaient des pyramides que des enfants détruisaient à coups de boules

Des boules de neige

Quand il n'y avait plus de pointes c'étaient des maisons. Quand il n'y avait plus d'étoiles c'était la nuit, l'ombre et la dernière étoile,  la fenêtre allumée derrière un arbre qu'on n'avait pas encore vu.

Tout à coup une main s'avançait pour éteindre la lampe. Et l'on voyait un moment les lèvres que la flamme faisait saigner. Et la figure. Mais était ce bien, cette boule énorme, une figure?

 

Pierre reverdy20211123_092807

 

 


27/11/2021
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Flaques de verre

Globe

 

Où ai-je vu le comédien, le musicien l'homme de dieu

 

Ce n'était qu'un profil qui s'abattait sur la muraille 

Une ombre. Nous étions dehors et il pleuvait. Alors mêlées à la pluie on distingua quelques étoiles et un petit enfant tendait sa main

Quelqu'un cria dans la rue, derrière un volet parce qu'il pleuvait, et tout s'évanouit 

Pas même la nuit, ni l'homme, ni dieu

Pas même l'enfant ni les étoiles 

 

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24/11/2021
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