lemiroirdespoetes

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Courir les rues

Boucheries à la une

 

J'ai promené ma peine

Dans les rues de paris

Je la tenais en laisse

Pour que rie le titi

Porcherie fromagère 

Étalage établi 

Vitrine sanguinaire

Étal de boucherie

À tous les coins se vautre

Un veau plein de sanglots

C'est peut-être moi-même 

C'est peut-être un jumeau

Je rengaine ma peine

Et m'assieds sur un banc

Pour lire les journaux

Qui racontent malheurs

Assassinats et crimes

Inondations séismes 

Meurtres épidémies 

Viols et violents trépas 

Et ça ne me console mie 

Et ça ne me console pas

 



02/10/2021
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