A l'Orient de tout
Toi le féminin
Ne nous délaisse pas
Car tout ce qui n'est pas mué en douceur
Ne survivra pas
Toi qui survivras
Révèle nous ton mystère que peut-être
Toi-même tu ignores
Sinon le mystère ne serait pas
N'est ce pas que le printemps est empli
D'oiseaux dont l'appel se perd au loin
Que l'été nous écrase de son incandescence
Dont la senteur nous poigne jusqu'aux larmes
Que l'automne nous laisse désemparés
Par son trop plein de couleurs, de saveurs
Que l'ultime saison rompt le cercle
Nous plongeant dans l'abîme
De l'inguérissable nostalgie
Célébrer l'Aube des noms réinventés
Célébrer le soir des regards croisés
Célébrer la nuit au visage émacié
Des mourants qui n'espèrent plus rien
Mais qui attendent tout de nous
En nous l'a jamais perdu
Que nous tentons de retourner en offrande
Seule voie où la vie s'offrira sans fin
Paumes ouvertes