lemiroirdespoetes

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Un jour

Un jour

Non loin du palais de justice et de la préfecture de police

Qui depuis longtemps n'existaient plus non plus

Un jour il n'y avait plus de marché aux oiseaux ni de marché aux fleurs

 

Un jour il y avait seulement encore

Des musées consacrés aux usages d'antan 

Des musées des choses d'avant 

Des musées des erreurs

 

Des étourneaux âgés conduisaient les tout petits au musée des oiseaux

Et leur montraient des pièges et des cages

Des miroirs à alouettes et des volières désertes 

 

Au musée des fleurs

De jeunes plantes grimpaient jusqu'aux larges baies vitrées 

Se jetaient en grimpant un coup d'oeil amusé 

Sur les grandes cloches vides les vieux arrosoirs verts les sécateurs rouillés 

 

Au musée de la guerre

Des héros de cire perdue

Attendaient vainement et à demi fondus 

Le retour des rares visiteurs qui entrés là un jour par mégarde ou erreur

N'y revenaient plus

 

Au musée des Esclaves

Des hommes souriant sans la moindre méchanceté 

Montraient à des enfants 

Des maîtres en liberté et ne sachant qu'en faire

Debout au garde-à-vous regrettant le passé 

Devant la grande vitrine où était exposée la courte

Échelle des salaires 

 

Au musée de la justice une vieille balance

 

Eh là 

Je vous arrête et c'est une façon de parler

Disait à sa cuisinière qui lui contait son rêve avec ingénuité 

Un président d'assises en la tancant du doigt avec amenite 

 

Bien sûr c'était un rêve 

Disait la cuisinière 

Mais qu'est-ce que ça peut faire

Je fais bien la cuisine

Et ma cuisine est vraie puisque vous en mangez

 

Lui aussi était vrai

Ce rêve quand je l'ai fait 

 



14/06/2021
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