lemiroirdespoetes

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Cahiers de poèmes

7

 

Dans la suave minuit d'été 

Une lune pure brillait à travers

La fenêtre ouverte du parloir

Et les rosiers mouillés de rosée 

 

Je songeais assise en silence

Le vent caressait mes cheveux

Le ciel, me disait il est splendide

Et belle la terre en son sommeil

 

Point n'était besoin de son haleine

Pour m'inspirer de telles pensées 

Mais toujours chuchotant il ajouta

Comme les bois vont être noirs

 

Mon murmure comme en rêve 

Fait bruire les feuillages épais

Et leurs myriades de voix

D'âme semblent douées 

 

J'ai dit va aimable chanteur

Ta voix tendre veut séduire

Mais ne crois pas qu'elle a pouvoir

D'atteindre mon esprit

 

Joue avec la fleur odorante

Le rameau souple du jeune arbre

Mais laisse mes sentiments humains

Suivre leur propre cours

 

L'errant ne voulait pas me quitter

Son baiser s'est fait plus ardent

O viens susurrait il

Je ferai malgré toi ta conquête 

 

Ne sommes-nous pas des amis d'enfance 

N'y a t il pas longtemps que je t'aime 

Aussi longtemps que tu aimes la nuit

Dont le silence éveille mon chant

 

Et quand ton cœur reposera en paix

Sous la pierre du cimetière 

J'aurai tout loisir de me lamenter

Et toi d'être solitaire 

 

11 septembre 1840

Emily bronte 

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15/11/2021
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