lemiroirdespoetes

lemiroirdespoetes

La légende des siècles le satyre

Victor_Hugo_1820

 

 

Le satyre

 

Prologue

 

Le satyre

 

Un satyre habitait l'olympique, retiré 

Dans le grand bois sauvage au pied du Mont sacré 

Il vivait là, chassant, rêvant, parmi les branches

Nuit et jour, poursuivant les vagues formes blanches

Il tenait à l'affût les douze ou quinze sens

Qu'une faune peut braquer sur les plaisirs passants

Qu'était-ce que ce faune? On l'ignorait,  et flore

Ne le connaissait point, ni Vesper, ni l'aurore 

Qui sait tout, surprenant le regard du réveil 

On avait beau parler à l'églantier vermeil

Interroger le nid, questionner le souffle

Personne ne savait le nom de ce maroufle 

Les sorciers dénombraient presque tous les Sylvains 

Les aegipans étant fameux comme les vins 

En voyant la colline on nommait le satyre 

On connaissait stulcas, faune de pallantyre 

Ges, qui le soir riait, sur le menale assis

Bos, l'aegipan de Crète, on entendait chrysis 

Sylvain du ptyx que l'homme appelle janicule 

Qui jouait de la flute au fond du crépuscule 

Anthrops, faune du pinde, était cité partout

Celui-ci, nulle part, les uns le disaient loup

D'autres le disaient dieu, prétendant s'y connaître

Mais, en tout cas, qu'il fût tout ce qu'il pouvait être 

C'était un garnement de dieu fort mal famé 

 

( à suivre)



18/02/2021
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Littérature & Poésie pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour